On a retrouvé les poteaux carrés de 1976....
Partis initialement pour visiter le vénérable Scottish Football Museum et jeter, quand même, un œil à l’enceinte qui marqua douloureusement la fin de la folle aventure de la bande à Larqué, on est finalement tombé nez à nez avec les précieuses reliques.
Comment ? Il faut croire qu’être Stéphanois ouvre toutes les portes dans ce haut lieu de mémoire. A l’annonce de la provenance de la troupe des six touristes, le préposé à l’accueil du musée lâche un « Ah Saint-Etienne ! » qui vaut tous les sésames. « Voulez-vous voir les poteaux carrés ? ».
Passée l’incrédulité de l’offrande, nous voilà saisi par l’impression de vivre un moment rare. Le gardien nous invite à le suivre dans les couloirs du stade, en pleine effervescence en cette veille de la finale de la Cup écossaise. Il nous emmène au cœur d’un improbable bric à brac, mélange de vieilles reliques, d’ordinateurs hors d’âge et de ballons crevés.
Calées sur des parpaings, cachées dans un coin de la grande pièce, les barres sont là, mais bien mal en point : en partie en morceaux, la peinture écaillée, la ferraille rouillée et encore accrochées à leurs filets… Pour la petite histoire, ce n’est qu’en 1987 que les Ecossais les ont remplacées par des montants cylindriques. Depuis, après avoir été rachetées un temps par le propriétaire d’un pub (1), elles attendent on ne sait quoi dans leur dernière demeure.
http://www.leprogres.fr/football/2012/05/26/glasgow-1976-on-a-retrouve-les-poteaux-carresNos touristes stéphanois qui ont découvert les fichus poteaux carrés de la finale de 1976 ne pensaient certainement pas que la narration de leur aventure allait faire le buzz.
Depuis, l'idée de les transférer d'Hampden Park, le stade où ils sont remisées depuis 1987, à Geoffroy-Guichard fait son chemin.
« L’ASSE a envoyé un mail au conservateur du musée d’Hampden, afin de voir comment on pourrait faire pour récupérer ces poteaux qui n’ont pas de réelle valeur pour les Écossais. Nous attendons la réponse » annonce à Philippe Gastal, futur responsable du musée de l’ASSE à Geoffroy-Guichard.
Si l’accord est donné, ce qui reste encore à obtenir, se posera alors la question du financement. Lequel pourrait englober l’éventuel coût de l’achat, du transport va sans dire, mais aussi d’une probable rénovation.
« L’ASSE met à disposition du musée un budget pour acheter des pièces » précise Philippe Gastal. D’autres bonnes âmes se proposent également de prêter main-forte, le cas échéant. Comme Julien Jeanroch, propriétaire du restaurant « Les Poteaux carrés» à Saint-Etienne. Xavier Kemlin, l’arrière petit-fils de Geoffroy Guichard, promet lui de reverser une partie des sommes réclamées en justice aux huit joueurs lyonnais ayant entonné un chant insultant à l’encontre des Stéphanois. Autre piste, pourquoi ne pas lancer une souscription publique?
Pourquoi pas ?
Je suis prêt à mettre 10 euros sur cette opération